Ne pas réagir en propriétaire
L’homme a cette manie dépassée de se conduire en propriétaire avec la femme qui partage sa vie.
Dans une société où la situation de la femme évolue et que son statut d’autonomie est de plus en plus affirmé, le propriétaire tend à perdre des plumes auprès de la gent féminine. La femme moderne n’a plus envie d’appartenir à un tuteur. Et comme elle n’est plus sous tutelle patriarcale, les grands discours pour la faire culpabiliser ou pour l’accuser de tous les torts dans le couple n’ont plus d’objets. Cette attitude signera inévitablement votre condamnation dans son esprit. Elle ira sûrement vers un homme qui la comprendra, qui lui reconnaîtra son droit à la liberté et qui se conduira avec elle en égal.
Afin de vous rapprocher d’elle, vous devrez faire amende honorable à ce sujet. Il est parfaitement possible pour vous de réévaluer votre mode de pensées et de faire une introspection afin de reconnaître vos torts. Si vous admettez vos fautes le premier, vous marquez des points. Mais encore faut-il le faire honnêtement, délibérément et de façon désintéressée, non pas pour tendre un piège, l’amener à avouer des torts à son tour et en profiter alors pour lui taper dessus. Cet examen de conscience que vous vous imposez, vous le réalisez pour vous d’abord, pour faire la paix avec vous-même.
Comment vous comportez-vous avec elle en général ? Êtes-vous du genre possessif ? Critiquez-vous une bonne partie de ses idées ou de ses projets ? Lui laissez-vous entendre qu’elle se trompe souvent dans ses décisions ou ses actes ? Les gens qu’elle fréquente vous énervent-ils ? La harcelez-vous de questions pour connaître son emploi du temps ?
Ces questions doivent trouver des réponses sincères. Vous cacher la vérité sur votre propre comportement ne vous mènera nulle part. Si vous agissez en tyran et que vous n’avez pas l’humilité de l’admettre, elle ne reviendra jamais. Une femme qui décide de quitter un joug retourne rarement s’y bloquer de nouveau. Elle met tant d’efforts à en sortir, que rien ne la fera revenir vers un propriétaire qui l’enferme et la dénigre. Or si votre relation était basée sur ce type de rapport entre vous, votre seule chance de la récupérer est d’avouer que vous aviez tort de la traiter de la sorte.
Il se peut que vous réalisiez, à travers cet exercice de prise de conscience, que vous ne pouvez ou ne voulez pas changer. Cela est votre droit. Cependant, il ne faudra pas espérer de votre compagne qu’elle cède à vos prières dans le cas où vous tenteriez désespérément de la retenir près de vous. Il vous revient donc de faire un choix judicieux si cette femme vous tient réellement à coeur.
Dites-vous enfin que votre jalousie, votre possessivité ne vous auront jamais mené bien loin dans vos relations. Les femmes qui ont choisi de rester avec vous l’ont sûrement fait par culpabilité, sous la menace ou à cause d’un chantage émotif odieux. Passerez-vous donc le reste de votre existence en compagnie de gens qui vous craignent ou avez-vous envie de vivre une relation basée sur l’admiration et le respect mutuels ? À vous de bien réfléchir à ce qui convient le mieux à votre épanouissement.
